Introduction
Dans cet article, je vous propose qu’on s’intéresse dans les grandes lignes à la faillite de la Silicon Valley Bank. Cette banque a été victime de la remontée des taux d’intérêts.
Afin d’éviter un risque systémique; les autorités américaines prennent les devants pour renforcer la confiance vis à vis du système bancaire américain.
Par ailleurs, je vous invite à lire cet article afin de comprendre la surveillance prudentielle, le risque bancaire ou encore les missions du Comité de Bale !
Note : Je ne suis pas votre conseiller financier. En effet, je crée du contenu (ebook, articles, vidéos, suggestions) pour vous aider à atteindre la liberté financière.
Silicon Valley Bank en quelques mots
La Silicon Valley Bank est la 16ème banque américaine par la taille des actifs. Cette banque est spécialisée dans le secteur technologique. Elle fait principalement du business avec des fonds qui investissent dans des entreprises non cotées en Bourse.
Dit autrement elle fait ce qu’on appelle du Capital-Risque.
En effet, SVB investit dans des start-up pour espérer que ces dernières deviennent des « Licornes ». C’est un terme désignant une entreprise pesant 1 milliard $. Mais attention, parmi ces start-up, moins de 2% sont rentables.
Par ailleurs, SVB fournit des services à la moitié des start-up américaines qui ont été financées par du capital-risque.
Cela étant dit, intéressons-nous aux origines de la faillite.
Origines de la faillite
Suite au Covid-19, de nombreuses start-up ont effectué d’importantes levées de fonds.
Les dépôts gérés par la Silicon Valley Bank ont littéralement explosé, passant de 102 à 189 milliards de dollars.
Grâce à ces liquidités, SVB a été en mesure d’investir différents actifs mais aussi dans les Bons du Trésor américain, un placement peu risqué en principe.
Toutefois, la hausse des taux d’intérêt, conséquence de la politique monétaire de la FED menée depuis début 2022, a eu 2 impacts majeurs :
- Les conditions de financement des sociétés se sont détériorées.
- La valeur des obligations a sensiblement chuté en 2022. Par ailleurs, il est important de comprendre qu’il existe une corrélation négative entre les taux d’intérêts et la valeur des obligations.

Étant donné que SVB n’était pas couvert contre le risque de la remontée des taux d’intérêts; elle a dû liquider à perte une partie de son portefeuille d’obligations et a enregistré par la même occasion une perte de $ 1,8 milliard.
Afin de remédier à ses difficultés, la Silicon Valley Bank a annoncé vouloir procéder à une augmentation de capital de $ 2,25 milliards. Cette annonce a déclenché une panique bancaire et des retraits massifs de la part des clients .
D’après le Wall Street Journal, des fonds d’investissement ont conseillé à leurs clients (start-up) de retirer leurs fonds de SVB. De ce fait, SVB a dû également liquider ses autres actifs afin de faire face aux retraits de ses clients.
Pour votre information, parmi les clients de la SVB, près de 96 % d’entre eux n’étaient pas couverts par la garantie traditionnelle des dépôts, qui assure jusqu’à $ 250 000 par client et par banque.
Pour mettre fin à cette situation déplorable, les autorités américaines ont mis fin aux activités de la Silicon Valley Bank.
Conclusion : risque systémique en cours ?
-Réaction rapide des autorités américaines afin de renforcer la confiance vis-à-vis du système bancaire américain;
– Les dépôts de la Silicon Valley Bank et de Signature Bank, autre banque déclarée en faillite seront garantis à 100 %. Bien au-delà donc du plafond de $ 250 000 prévu par la législation américaine.
Par ailleurs, sachez que chaque pays propose sa propre réglementation au niveau des garanties bancaires. Par exemple, en Belgique, les dépôts d’argent sur les comptes épargne sont garantis à hauteur de 100.000 €.
-Mise en place d’un nouveau programme, le « Bank Term Funding Program ». Ce programme consiste à fournir des liquidités à des conditions avantageuses
Bref les autorités américaines veulent éviter à tout prix un potentiel risque systémique; ou si vous préférez le risque qu’un évènement en particulier qui peut avoir un effet domino.
En conclusion, la faillite de la Silicon Valley Bank ne devrait en principe pas avoir de gros impact sur le système bancaire européen..